[ flashback ]

 

descendre l’escalier du jardin dans
le noir, zigzaguer autour d’obstacles
gris nuit, autour de jouets d’enfants
abandonnés. soudain, le soir sent le
covid. la haie, derrière la rue vide

attendre des nouvelles. le luxe d’un
jardin. le chat noir qui passe quand je
suis assis sur les pierres chaudes de
midi, laptop sur le tir. la question de
notre avenir. toutes les questions
sans réponse. attendre. attendre

cette foutue attente, ce vide rempli
à craquer. le chat ne reste toujours
que quelques minutes et il crie fort
pour dire au revoir, toujours. demain
il reviendra, ça au moins c’est sûr

 
—–
 

die dunkle treppe zum garten runter, im
zickzack um nachtgraue hindernisse, um
verlassenes kinderspielzeug. plötzlich
riecht der abend nach covid. hinter
der hecke liegt die leere strasse still

warten auf nachricht. der luxus eines
gartens. der schwarze kater, der immer
vorbeischaut, wenn ich auf den heissen
steinen sitze, laptop auf dem schoss. die
frage, wie es mit uns weitergeht. all die
fragen ohne antwort. warten. warten

verfluchtes warten, diese zum bersten
angefüllte leere. der kater bleibt nur
wenige minuten, zum abschied schreit
er immer laut. morgen wird er wieder
vorbeikommen, wenigstens das ist gewiss

 

foto: flashback
le pradet, 11. november 2024
 
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