en fait, je voulais t’envoyer une bouteille à la mer comme toujours
quand l’envie est aussi grande qu’aujourd’hui. mais: accès interdit !
réveillé dans la nuit par un bourdonnement grossant. enfant
de la génération de mes parents, j’ai ressenti un sentiment de
danger. tanks approchants. hélicoptères. simultanément, le
vrombissement était loin et proche. canonnières. je me suis
rendormi. le matin, il n’y a qu’un seul bateau, qui est ancré. il me
semble identique aux navires, qui aspirent des pierres au fond de
la mer pour prolonger la ville de monaco vers la mer. pas de petit
crime contre l’environnement, qui ne dérange personne, ici. ce
que j’ai appris par hasard, car l’été dernier, de fort grognement
m’ont réveillé, dans le port de la seyne. alors … tout déjà vue
quand ils se sont situé ici, je m’appaise, ils ne remblayent plus
devant monaco, pendant cette période des frontières du corona
… mais ici, ils remblayent les miniscules restes de la liberté et
pour le rendre durable, la croyance en cette dernière. déjà fou !
donc, je ne peux plus descendre à la mer, car la sortie de cette
grande prison est bloquée pour tout le monde. tous confiné
nous allons passer. inséparable, on se trouvera. déjà prouvé
—–
eigentlich wollte ich dir eine flaschenpost schicken, wie immer
wenn die sehnsucht so gross ist wie heute. aber: accès interdit !
in der nacht geweckt durch ein lauter werdendes brummen. ein
kind der generation meiner eltern, verspürte ich ein gefühl von
gefahr. heranrollende panzer. hubschrauber. das dröhnen blieb
gleichsam fern und nah. kanonenboote. ich schlief wieder ein
am morgen aber liegt nur ein schiff vor anker. es gleicht jenen
förderbooten, die steine vom meeresgrund saugen, um vor der
uferlinie monacos neuen baugrund aufzuschütten. ein kleines
verbrechen an der ökologie, das hier niemanden aufregt. von
dem ich zufällig erfuhr, weil im letzte sommer am hafen von la
seyne lautes brummen mich weckte. also alles schon mal gesehn
wenn sie hier liegen, beruhige ich mich, schütten sie in der zeit
der corona-grenzen vielleicht nicht weiter in monaco auf … hier
aber verschütten sie die winzigen reste unserer freiheit und um es
nachhaltig zu machen, den letzten glauben daran. schon verrückt!
ich komme also nicht mehr runter ans meer, allen ist der ausgang
versperrt, aus diesem grossen gefängnis. alle sind eingesperrt
wir kommen durch. untrennbar finden wir uns. schon bewiesen
foto: accès interdit. zugang verboten
le pradet, 03. april 2020
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