Archive for the ‘uncategorized’ Category

[ l’un de ces jours. einer jener tage ]

Freitag, April 17th, 2020

 

 

aujourd’hui, c’est l’un de ces jours où je pouvais
taper le clavier par des orteils en avoir le même
échec. les phrases sont croisées, enfermées dans
ma tête tandis qu’il y a autant de choses à dire

au lieu de cela, je parle au téléphone tout le jour
„mes“ français emprisonnés ici et là, avec „mes“
allemands qui ne sont pas encore si emprisonnés

plus que prévu, écouter éternellement la même
lamentation quotidienne me corrode. et aussi
l’attente de nouvelles de ceux qui ne répondent
pas. cette incertitude consume mon intérieur …
 

d’être proche, c’est essentiel. la distance de sécurité
contre le confinement. l’échange. à chaque bouche
une oreille, un coeur. ton coeur, ton oreille, ta bouche

il y a les jours difficiles. le soir, je me sens bourré
et renversé. vidé. abandonné. puis je souhaite notre
retour au paradis de rêves, toi et moi, en tête à tête

oui, je veux t’avoir dans mon jardin, coude à coude
à table, dans mon lit. voilà tu lèves l’ancre, voilà tu
mets les voiles, voilà tu quittes ton port de sécurité
 

s’il te plaît, c’est un de ces jours où je pouvais taper
aussi mal que d’habitude avec mes orteils. elles sont
croisées dans la tête, les phrases. elles ne veulent pas
sortir. j’aurais aussi besoin de mots d’encouragement

 
—–
 

heute ist einer jener tage, an denen ich bei ebenso
grossem misserfolg auch mit meinen zehen tippen
könnte. die sätze sitzen quer im kopf, sie kommen
nicht heraus. dabei gäbe es doch so viel zu sagen

stattdessen telefoniere ich seit tagen stundenlang
mit „meinen“ eingesperrten franzosen hier und dort
mit „meinen“ noch nicht so eingesperrten deutschen

täglich das gleiche jammern über immer gleiches
anzuhören, greift mich mehr an als erwartet und
das warten auf nachricht von denen, die sich nicht
melden. die ungewissheit frisst mich von innen auf …
 

sich nah zu sein ist jetzt gefordert. der sichere kontakt
gegen die gebote der vereinzelung. austausch. jedem
mund ein ohr, ein herz. dein herz, dein ohr, dein mund

doch gibt es die schweren tage. abends fühle ich mich
übervoll. ausgeleert. ausgeschüttet. allein gelassen. da
wünsch ich dir und mir mein gedankenparadies zurück

dann will ich dich in meinem garten haben, an meinem
tisch, in meinem bett. da lichtest du anker, da ziehst du
die segel auf, da lässt du hinter dir den sicheren hafen
 

bitte entschuldige. heute ist einer dieser tage, an denen
ich genauso schlecht wie sonst mit meinen zehen tippen
könnte. die sätze sitzen quer in meinem kopf, sie wollen
nicht heraus. auch ich brauchte worte der ermutigung

 

foto: zehnzehenschreiben
méthode podiographique
le pradet, 16. april 2020
 
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[ bien sûr, tu pourrais. natürlich könntest du ]

Montag, April 13th, 2020

 

 

bien sûr, tu pourrais te cacher, maintenant

bien sûr, tu peux te cacher, maintenant, au
sein de la famille, dans ton biotope. dans
l’environnement protégeant que tu as créé
avec l’habileté et amour. bien sûr, tu peux
te dévouer au grand calme, qui s’est produit
à l’extérieur, cette paix, qui se lisait dans
les livres, qui t’était racontée et qui t’as
donné tes rêves jusqu’à aujourd’hui. bien
sûr, la distraction inscite ces choses, qui
ont eu la proie d’une vitesse vorace

vertigineuse. comme ton temps est passé

comme ton temps s’écoulait sans aucune
trace. alors qu’il s’agissait de rafler le fric
pour la chose toujours urgente, toujours
nouvelle. tout à fait !, c’était difficile, de ne
pas échapper à ce piège. tu as realisé que
ce calme qui reigne en dehors a fait des
sacrifiés. bien sûr, tu sais, que cette paix
est fausse. et bien sûr, tu sais qu’il vaut
mieux conduire soi-même qu’être dirigé

bien sûr, tu es concient de l’actualité de la
question, qui dirige et qui est „chau(d)ffeur“
donc qui est le chauffeur. qui est celui qui
met le feu au foyer, que la grande machine
démarre, que la machine reste en marche …
pour que ceux qui dirigent, soient conduits

bien sûr, je me pose aussi la question, si
– combien de temps ? – je suis utilisé comme
outil ou comme jouet. bien sûr, j’ai aussi
peur de cette réponse. bien sûr, que je ne
me cache pas au foyer tranquille. mais non !

pour ceux, qui chauffent, là se justifie où
se trouve leur foyer. si quelque chose s’est
mis en branle, demain, ou brûlera … bien
sûr, ce sont les chauffeurs qui décideront

 
—–
 

natürlich könntest du dich jetzt zurückziehen

natürlich kannst du dich zurückziehen in den
schoss der familie, in deinen biotop. in das
schützende umfeld, aufgebaut mit geschick
und mit liebe. natürlich kannst du dich jetzt
der grossen ruhe hingeben, die draussen
eingesetzt hat, diesem frieden, von dem in
büchern zu lesen war, von dem dir erzählt
wurde und der dir träume gab. natürlich
verlockt die abzulenkung mit dem, was der
steigenden geschwindigkeit gefrässig zum

opfer fiel. so, wie dir deine zeit verronnen ist

so, wie deine zeit dir weggeronnen ist ohne
spur. während es nur noch darum ging, kohle
ranzuschaffen für immer dringendes, immer
neues. ja, es war schwer in diese falle nicht
hinein zu tappen. dir ist auch klar, dass diese
stille da draussen nicht ohne opfer zu kriegen
war. natürlich weisst du, dass dies der falsche
friede ist. und natürlich weisst du, dass man
besser selber lenkt, als hingelenkt zu werden

natürlich weisst du heute um die dringlichkeit
der frage, wer lenkt, wer „schofför“, also wer
der heizer ist. wer einer der menschen ist, die
das feuer an die kohlen legen, dass die grosse
maschine läuft, dass die maschine am laufen
bleibt. dass jene, die lenken, gefahren werden

natürlich stelle auch ich mir jetzt die frage, ob
ich – wie lange schon? – nur werkzeug bin, nur
spielzeug, nur gebrauch. natürlich habe auch
ich angst vor einer antwort. natürlich ziehe ich
mich nicht in den stillen schoss zurück. nein!

für jene, die heizen, begründet diese antwort
doch, wohin sie ihre feuer tragen. ob morgen
etwas ans laufen kommt oder verbrennt … wie
sie handeln, entscheiden natürlich die heizer

 

foto: bien sûr, tu pourrais
centrale nucléaire tricastin, 04. januar 2020
 
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[ comme si c’était mon été. als wäre dies mein sommer ]

Sonntag, April 12th, 2020

 

 

regarde, je me dis, cette image, cette couleur, cet
instant, le seul moment où le coeur, l’oreille peut
se calmer, un regard en dehors à travers la fente, à
travers les clôtures et par-dessus tous les murs. puis:
tranquilité. calme. pour un instant, silence. face de
l’ampleur inquiétante, trouver l’excuse dans le plus
petit, pour ne pas … quoi dire sans mensonge, sans
camouflage. sans essayer de dévier. changement
de la direction. début, fin, un cercle, toujours de
nouveau. ressentir plus prôche du soleil à restant
au plus loin de cela que je veux croire, insaisissable
loin dans l’univers. tout cela, qui s’épanouissait
comme un premier départ. les mots se rejoignent
en réveillant, filme sans tonalité. la première tasse
de café, l’inventaire de possibilités. me cacher
dans ce que j’ai fait hier, avant-hier, ce que je ferai
demain. des petites fuites. me perdre dans une
image, sans perdre. m’exposer la peau au soleil
qui était tombée dedans, juste pour un instant, à
travers cette fente, comme si c’était mon été

 
—–
 

schau, sage ich mir, dieses bild, diese farbe, dieser
augenblick, der eine moment, in dem dein herz sich
ausruhen kann und das ohr, einen blick durch den
spalt nach draussen, durch die zäune und über alle
mauern hinweg. stille. ruhe. für einen augenblick
schweigen. vor dem beunruhigenden grossen im
allerkleinsten meine ausrede finden, um nicht. was
kann ich sagen ohne lüge. täuschung. versuch der
ablenkung. ändern der richtung. anfang, ende, ein
kreis, immer wieder neu. der sonne am nächsten
fühlend, am weitesten entfernt. unnachfühlbar weit
im universum entfernt von dem, was ich glauben
will. was aufblühte wie ein anfang. im erwachen
fügen sich worte zusammen, film ohne bild. erster
kaffee, inventur der möglichkeiten. hineinretten
in das, was ich gestern tat, vorgestern, morgen
tun werde. kleine fluchten. mich in einem bild
verlieren ohne zu verlieren. meine haut der sonne
preisgeben, die für den augenblick durch diesen
spalt hineingefallen war, als wäre dies mein sommer

 

foto: l’acacia. mimose
le pradet, 11. april 2020
 
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[ with a little help from my friends ]

Freitag, April 10th, 2020

 

 

„… et qu’est-ce qui se passe là-bas, chez toi?“
 

répondre „oui, ça va merveilleux“ ou simplement „oui, je suis
content“ serait bien macabre, compte tenu de la situation °, ou
franchement: la situation dans ce pays qui s’effondre. mais …

hier, j’ai écrit la première lettre de candidature de ma vie en
français. ça ne marchait pas mal. un sentiment d’être arrivé

alors hier soir, à 20h, j’ai souhaité cette version de cocker
„with a little help from my friends“. pour ainsi dire „merci !“
à tous mes amis pour une telle vie – en totale – heureuse

 
—–
 

„… und wie schaut es jetzt bei dir da unten aus?“
 

„hervorragend schaut es aus“ oder schlicht „ich bin glücklich“
zu antworten wäre makaber, angesichts dieser lage °, enger
gefasst: der lage in diesem kaputt gehenden land. und doch …

gestern schrieb ich die erste bewerbung meines lebens auf
französisch. es fiel mir leicht. fühlt sich an wie angekommen

so wünschte ich mir gestern abend, 20 uhr, cocker’s version
von „with a little help from my friends“. als dank an all meine
freunde für ein – im ganzen – so glücklich verlaufenes leben

 

foto: ferula communis
la garde, 09. april 2019

 
°  download / télécharger l’article de reporterre.net (pdf)

[ trajectoire de collision. gefährliche begegnung ]

Mittwoch, April 8th, 2020

 

 

aujourd’hui, j’ai été attiré par la mer. juste un peu plus près
pour jeter un coup d’oeil, puis soudain j’étais sur le chemin
habituel, sur mon sentier de la plage, plus d’arrêt possible

il fallait que je voie ma plage, ma mer. à travers la cime
des arbres, la vue s’élargit dans le bleue. plus en bas, la
plage deserte. ma mer sans vague, une seule invitation

plus loin sur la mer, la canonnière tourne vers le rivage
et prend visiblement de la vitesse. je pivote sur les talons
pour y retourner. en descendant, un homme s’approche

peut-on visiter la plage sans danger ? je demande. il parle
des uniformes, des patrouilles dans les baies. en labourant
la mer, la canonnière nous avertit par des fortes sirènes

en haut, sur la colline, hors de la vue, nous, on prend la
liberté et le temps. on parle sur la france avant et pendant
cette crise, dont les pauvres et les plus agés vont mourir

je pleure pour mon pays, dit-il. je suis d’accord avec lui …
ce paradis imaginé est également disparu, a transformé en
piège; échoué, je suis bloqué dans une région de guerre

il va de soi, qu’on se serrt la main en guise d’adieux
que je ramène à la maison, devant moi, pressé, comme
pour sauver la glace fondant dans la chaleur de l’été

 
—–
 

heute zog es mich ans meer. nur ein stück näher um einen
blick zu werfen, dann war ich plötzlich auf dem gewohnten
weg, auf dem pfad zum strand, kein anhalten mehr möglich

ich musste meinen strand sehen, mein meer. durch kronen
der bäume weitete sich der blick ins blau. unten verlassen
der strand, mein meer ohne wellen eine einzige einladung

weiter draussen wendet das kanonenboot aufs ufer zu und
nimmt sichtbar fahrt auf. ich drehe auf dem absatz, um
zurückzukehren. den berg herab nähert sich ein mann

kann man gefahrlos an den strand, frage ich? er spricht
von uniformen, von patrouillen in den buchten. das meer
pflügend, warnt uns das kanonenboot mit lauten sirenen

oben am berg, ausser sichtweite, nehmen wir uns freiheit
und zeit. sprechen über frankreich vor und während dieser
krise. davon, dass die armen sterben werden und die alten

ich trauere um mein land, sagt er. ich stimme ihm zu …
auch mir ist mein paradies verloren gegangen, hat sich zur
falle gewandelt; bin hier gestrandet in einem kriegsgebiet

ganz selbstverständlich geben wir uns zum abschied die
hand. die ich nachhause eilend vor mir her trage, wie um
schmelzendes eis zu retten, in der hitze des sommers

 

foto: der strand von monaco, verwaist und überwacht
la plage du monaco, deserte et surveillée
le pradet, 08. april 2020
 
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[ bricoler. heimwerkeln ]

Dienstag, April 7th, 2020

 

 

pendant que je suis assis dans ce jardin de la taille
d’une serviette (quel luxe !) en travaillant de nouvelles
traductions, une briquet tombe du mur juste à côté de
moi. le trou s’agrandit: une fenêtre est créée. le voisin
d’à côté coupe sa haie jusqu’aux genoux. la famille
en face semble vivre sur la terrasse jour et nuit. ton
quartier se rapproche de toi, que tu le voulais ou non
… on frappe et on scie et on change les couches dans
tout le pays, en criant, et peut-être, ton salut amicale
se trouve sa réponse masquée de l’autre côté de la rue

on bricole au domicile et aux relations. c’est le
couple non couronné qui sait combiner les deux

 
—–
 

während ich im handtuchgrossen garten sitze (welch
ein luxus!) und an neuen übersetzungen arbeite, fällt
direkt neben mir ein ziegel aus der wand. das loch
wird grösser: ein fenster entsteht. der nachbar von
nebenan schneidet seine hecke knietief. die familie
gegenüber scheint inzwischen tag und nacht auf
ihrer terrasse zu wohnen. deine nachbarschaft rückt
dir näher, ob du willst oder nicht … es klopft und sägt
und wechselt brüllend alte windeln im ganzen land
und hinter einer maske findet dein freundlicher gruss
vielleicht seine antwort auf der anderen strassenseite

man bastelt am heim und an den beziehungen. ein
ungekröntes paar, das beides zu verbinden weiss

 

foto: une fenêtre est créée. ein fenster entsteht
le pradet, 07. april 2020
 
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[ pas d’accès. kein zugang ]

Montag, April 6th, 2020

 

 

en fait, je voulais t’envoyer une bouteille à la mer comme toujours
quand l’envie est aussi grande qu’aujourd’hui. mais: accès interdit !

réveillé dans la nuit par un bourdonnement grossant. enfant
de la génération de mes parents, j’ai ressenti un sentiment de
danger. tanks approchants. hélicoptères. simultanément, le
vrombissement était loin et proche. canonnières. je me suis

rendormi. le matin, il n’y a qu’un seul bateau, qui est ancré. il me
semble identique aux navires, qui aspirent des pierres au fond de
la mer pour prolonger la ville de monaco vers la mer. pas de petit
crime contre l’environnement, qui ne dérange personne, ici. ce
que j’ai appris par hasard, car l’été dernier, de fort grognement
m’ont réveillé, dans le port de la seyne. alors … tout déjà vue

quand ils se sont situé ici, je m’appaise, ils ne remblayent plus
devant monaco, pendant cette période des frontières du corona
… mais ici, ils remblayent les miniscules restes de la liberté et
pour le rendre durable, la croyance en cette dernière. déjà fou !

donc, je ne peux plus descendre à la mer, car la sortie de cette
grande prison est bloquée pour tout le monde. tous confiné

nous allons passer. inséparable, on se trouvera. déjà prouvé

 
—–
 

eigentlich wollte ich dir eine flaschenpost schicken, wie immer
wenn die sehnsucht so gross ist wie heute. aber: accès interdit !

in der nacht geweckt durch ein lauter werdendes brummen. ein
kind der generation meiner eltern, verspürte ich ein gefühl von
gefahr. heranrollende panzer. hubschrauber. das dröhnen blieb
gleichsam fern und nah. kanonenboote. ich schlief wieder ein

am morgen aber liegt nur ein schiff vor anker. es gleicht jenen
förderbooten, die steine vom meeresgrund saugen, um vor der
uferlinie monacos neuen baugrund aufzuschütten. ein kleines
verbrechen an der ökologie, das hier niemanden aufregt. von
dem ich zufällig erfuhr, weil im letzte sommer am hafen von la
seyne lautes brummen mich weckte. also alles schon mal gesehn

wenn sie hier liegen, beruhige ich mich, schütten sie in der zeit
der corona-grenzen vielleicht nicht weiter in monaco auf … hier
aber verschütten sie die winzigen reste unserer freiheit und um es
nachhaltig zu machen, den letzten glauben daran. schon verrückt!

ich komme also nicht mehr runter ans meer, allen ist der ausgang
versperrt, aus diesem grossen gefängnis. alle sind eingesperrt

wir kommen durch. untrennbar finden wir uns. schon bewiesen

 

foto: accès interdit. zugang verboten
le pradet, 03. april 2020
 
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[ points de vue. ansichtssachen ]

Sonntag, April 5th, 2020

 

 

une personne bien intentionnée m’a gentillement conseillé
de m’abstenir des „ruptures difficiles“. c’est-à-dire la fin de la
ligne qui est – en général – fixée dans mes nouveaux textes

je lui ai dit: mets ton portable en mode „bureau“. mes textes
ont une taille particulière et cette taille appartient au texte

dit-il, que c’était trop compliqué et il y aurait des régles que
l’exploitant de site doit suivre. et ainsi de suite. il a fait des
allers et retours et à la fin il me semblait vexé: „fin + quit“

 
si l’un ou l’une de vous ressent la même, écoutez bien, car
je fais comprendre ma chose finalement, pour tout le monde:
 
c’est un blog littéraire. vous n’êtes pas sur la page d’info
du gouvernement ou sur l’un des magazine facile à lire. il
y a un chemin particulier. ici, c’est peint avec les mots. ici
chaque trait et chaque point a un sens, un paysage, une
mélodie. et si vous ne voulez pas ou vous ne pouvez pas
utiliser votre mobile de telle sorte, que votre fin de la
ligne est située à la fin de la mienne, alors vous avez un
problème. c’est juste si vous n’enlèvez pas vos lunettes au
cinéma ou juste si vous ne sortez pas les écouteurs des
oreilles ou l’appareil de la merde dentaire pour baiser

vous pouvez faire tout cela, naturellement, parce que vous
vous trouvez telllllement extraordinaire. oui, je m’en fiche:
faites-le. restez tels comme vous êtes habituellement. mais …
 
… dans cet hôtel gratuit vous faites votre propre tartine
petit déjeuner. ici, il n’a y pas de saucisse dans le frigo
et dans toute la maison vous ne trouverez pas de porno
la nuit. quand vous vous réveillerez le matin, vos caleçons
sales ne seront pas lavés et ils ne seront pas repassés !

 
tout est-il règlé avec nos vues, maintenant? alors, je vous
souhaite un voyage passionnant à travers mon blog. si
vous le préférez plus simple, il vaut mieux que vous soyez
sortis maintenant. mais, s’il vous plaît, ne pleurez pas
sur moi, comme vous ne vous débrouillez pas avec votre
dernier smartphone, espèce d’idiot, car je m’en fous !

 
—–
 

es hat sich ein gutmeinender bei mir gemeldet und freundlich
geraten, ich solle auf „die harten unbrüche“ verzichten. also
auf das zeilenende, das bei meinen texten fest vorgegeben ist

hab ich ihm geantwortet: stell dein handy auf „desktop-ansicht“
um. meine texte haben eine form und die form gehört zum text

sagt er, das sei zu kompliziert und es gäbe regeln, an die man
sich als seitenbetreiber zu halten habe. und so weiter. es ging
’ne weile hin und her, am ende schien er beleidigt: „ende + out“

 
falls irgendeine/r von euch das ähnlich sieht, dann höre er/sie
jetzt gut zu, denn ich mache mein ding endgültig für alle klar:
 
dies ist ein literarischer blog. du bist hier nicht auf der infoseite
deiner regierung oder einer der leicht lesbaren magazine. hier
gehst du einen weg. hier ist mit worten gemalt. hier macht jeder
strich, jeder punkt einen sinn, eine landschaft, eine melodie. und
wenn du nicht willens oder in der lage bist, dein smartphone so
zu nutzen, dass dein zeilenende am ende meiner zeile liegt, dann
hast du ein problem. so wie du ein problem hast, wenn du im
kino deine sonnenbrille nicht abnimmst, deine ohrstecker nicht
raus- und beim küssen deine verdammte zahnspange drinlässt!

all das kannst du natürlich tun, weil du dich waaahnsinnig geil
findest. von mir aus: mach das. bleib wie du immer bist. aber …
 
… in diesem gratishotel schmierst du dir deine frühstücksstulle
selbst. hier liegt keine wurst im kühli. im ganzen haus findest
du keinen porno zur nacht und wenn du morgen früh aufwachst
sind deine dreckigen unterhosen nicht gewaschen und gebügelt!

 
ist jetzt alles geklärt, mit unseren ansichten? dann wünsche ich
dir eine spannende reise durch meinen webblog. hast du’s lieber
schlichter, solltest du besser längst wieder gegangen sein. aber
heul mich nicht voll, weil du mit deinem neusten smartphone nicht
klar kommst, du depp, denn mich interessiert das nicht die bohne!

 

foto: ansichtsache °
le pradet, 05. april 2020

 
°  note à l’inconnu / hinweis an unbekannt:
„entschuldige bitte!“ und „danke!“ für diese satire. ich mag dich trotzdem
„désolé !“ et aussi „merci !“ pour ce texte satirique. je t’aime toujours

 
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[ trier. mülltrennen ]

Samstag, April 4th, 2020

 

 

en allemagne, le taux de mortalité continue d’augmenter
lentement. la stratégie de retardement de l’infection du
gouvernement porte ses fruits. comme prévu, ce sont
principalement les plus agés qui meurent dans leurs
maisons de retraite et de soins à moins qu’ils n’aient pas
accés l’un des rares respirateurs. pour ceux, qui s’étouffent
lentement, leur pays d’origine dispose une solution bon
marché: la morphine. comme les drogues rendent la vie
belle en privé et maintenant officiellement aussi la mort

qu’est-ce qui compte, lorsque l’air s’épuise? qu’est-ce
qui pèsera le plus pour être en mesure de survivre?
l’âge, l’origine, le sexe et la position sociale, le poids
politique ou simplement l’argent? les copains? la corde?
un appel d’urgence aux membres du même parti et …?

personne ne demande aux anciens eux-mêmes, quel
dernier adieu ils ont souhaité, s’il était vraiment venu?
et cette réponse humaine, peut-elle peser contre les
arguments importants d’un état à vocation économique?

l’une des raisons pour lesquelles j’ai quitté la terre de
ma naissance: si il s’agit de l’humanité, je ne lui fais pas
confiance. mais après tout … l’humanité ! il faut qu’on
abime ce mot du vocabulaire. le pays montre sa nouvelle
orientation et sa nouvelle logique de l’utilisation par
des miracles linguistiques fous: „culture allemande de
référence“, „capital humain“ et „période d’accoutumance
de pauvreté“. honteusement, nous étendons le verbe
à la mode „trier“ du niveau actuel de signification:

vieux, pauvre, déchet? peut aller !

 
—–
 

in deutschland steigt die sterbezahl noch langsam. die
taktik der regierung zur verzögerten ansteckung zeigt
erste erfolge. wie erwartet, sterben vor allem die alten. in
alten- und pflegeheimen, sofern sie nicht einen der zu
wenigen beatmungsplätze ergattern können. für die
langsam erstickenden hält ihre sparsame heimat eine
billige lösung bereit: morphium. denn drogen machen
privat das leben schön, amtlicherseits auch das sterben

was zählt, wenn die luft knapp wird? was wird dann mehr
wiegen, um überleben zu dürfen? alter, herkunft, geschlecht
und soziale stellung, politisches gewicht oder einfach geld?
kumpanei? seilschaft? ein anruf bei den genossen und …?

fragt niemand die alten selbst, welchen abschied sie sich
wünschten, ist er wirklich unausweichlich geworden? und
kann die menschliche antwort gewicht haben gegen die
argumente eines an der wirtschaft ausgerichteten staates?

einer der gründe, warum ich das land meiner geburt
verliess: geht es um menschlichkeit, traue ich ihm nicht
über den weg. und überhaupt … menschlichkeit! dieses
wort gehört aus dem sprachschatz herausgestrichen. das
land zeigt mit irren sprachwundern seine neue ausrichtung
und verwertungslogik: „deutsche leitkultur“, „humankapital“
und „armutsgewöhnungsgrenze“. voll scham erweitern wir
den modebegriff „mülltrennen“ um die aktuelle bedeutung:

alt, arm, ausrangiert? kann weg!

 

foto: trier. mülltrennen °
le pradet, 05. april 2020

°  note / hinweis:
das foto wurde gestellt. der hase war einverstanden
la photo a été fourni. le lapin était d’accord

 
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[ la liberté et les pieds nus. die freiheit und die nackten füsse ]

Sonntag, März 29th, 2020

 

 

avec un saut sur le côté et en me baissant, je me sauve
d’un contrôle. les deux flics qui passent, regardaient dans
la mauvaise direction. voilà, cela c’est encore bien passé

au bas de la colline, un couple agé vient vers moi et nous
nous saluons amicalement au loin d’un côté de la rue

quoi? me demande l’homme à moitié horrifié, à moitié excité
et me montre mes jambes. oui, je réponds, la liberté, c’est
de la merde, mais on peut la trouver toujours aux pieds nus

 
il y a quelques jours, juste après le dernier resserrement du
couvre-feu, nous sommes disputés sur la question de savoir
si je pouvais emmener un enfant pour faire des courses, sans
être son père. nous sommes en danger, que le virus d’état
nous a fait craquer. si nous abandonnons l’évidence sans
nous battre et volontairement, nous avons déja perdus

ps:
quand j’écris ceci et j’essaie de trouver les bon mots pour
la traduction, nous préparons une playlist avec ces chansons
que nous voulons faire passer du balcon au quartier les soirs
suivants, à partir de 20h. dès que j’aurai fini ici, j’essaierai
de me faufiler dans ma grotte à l’abri dans l’obscurité, sans
être vu de trois caméras de surveillance. aujourd’hui, une
vie clandestine est beaucoup plus difficile qu’auparavant

 
—–
 

mit einem sprung zur seite und tief wegduckend rette ich
mich vor einer kontrolle. die zwei vorbeifahrenden bullen
schauten in die falsche richtung. nochmal gut gegangen

unten am berg kommt mir ein älteres paar entgegen und
wir grüssen uns freundlich im abstand einer strassenseite

„was?“ fragt der mann halb entsetzt, halb begeistert und
deutet auf meine beine. „ja“, sage ich, „der freiheit geht’s
beschissen, aber barfuss, da kann man sie noch finden“

 
vor wenigen tagen, gerade nach der letzten verschärfung
der ausgangssperre, stritten wir über der frage, ob ich ein
kind mit zum einkaufen nehmen kann, wenn ich nicht der
vater bin. wir laufen bereits gefahr, dass dieser staatsvirus
uns klein kriegt; wenn wir das selbstverständliche kampflos
und freiwillig aufgeben, dann haben wir schon verloren

ps:
während ich dies schreibe und mich bemühe, die richtigen
worte für die übersetzung zu finden, stellen wir eine playlist
zusammen mit jene chansons, die wir an den kommenden
abenden ab 20 uhr vom balkon aus in unser viertel herunter
klingen lassen wollen. sobald ich hier fertig bin, werde ich
im schutz der dunkelheit an drei kameras vorbei ungesehen
zu meiner höhle zurückzuschleichen versuchen. heutzutage
ist klandestines leben weit schwieriger, als schon gewohnt

 

foto: la liberté et les pieds nus
die freiheit und die nackten füsse
le pradet, 29. märz 2020
 
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[ quand l’avenir est une question du bonheur. wenn die zukunft eine frage des glücks ist ]

Dienstag, März 24th, 2020

 

 

hier, j’ai échoué en essayant regarder le discours télévisé de
la chancelière allemande, mme merkel. ne pas supportant son
sang-froid, j’ai lu le texte officiel du 18/03/2020. son discours
détourne du fait, désormais bien connu, que le bundestag en
a eu connaissance plus tôt. ma question rhétorique: ce texte
depuis quand était-il prêt dans le tiroir de la chancelière?

il est vraiment difficile de refléter un nombre prévu de plus de
sept millions et demi de victimes. surtout lorsque les chances
d’éviter sont considérées tellement faibles. mais quand, trois
bonnes semaines après l’annoncement du report, le service de
presse du bundestag constate succinctement „(…) en outre
certaines analyses de risque (…) pourraient être éffectuées, si
le scénario recherché l’exige d’une vue technique“, alors je me
demande, de quelle ampleur est le manque de compassion et
de l’intérêt pour les semblables à la vue de sept millions et demi
de victimes prévus, pour partenir à une telle conclusion; et
si la distance entre l’état et la socièté est insurmontable

selon mme merkel dit: „l’état continuera à fonctionner“. mais
cette vie, qui grandit et se dévelope chez les membres individuels
d’une société est son âme et son avenir. l’état n’a qu’une fonction
serviteur et ne doit pas agiter indépendamment contre elle. donc
nous devrons redéfinir la relation entre l’état et la société de
nouveau, à l’avenir

l’histoire de l’allemagne nous apprend que ceux qui veulent
exécuter le pouvoir ne doivent pas en avoir la possibilité

pendant mes années universitaires, j’ai participé assez
longtemps à la recherche sur les écosystèmes pour pouvoir
confirmer aujourd’hui: si un modèle est bien fait, il peut
se rapprocher de la réalité de la vie. l’évolution actuelle de
la propagation de COVID-19 / SARS-CoV-2 en allemagne
est malheureusement trés proche des hypothèses de base
de ce modèle auquel le „rapport sur l’analyse des risques“ se
réfère. hélas! deux facteurs plutôt peu scientifiques peuvent
aider tous les concernés. le premier est qu’on a baclé le
travail pour le rapport. le second: le bonheur

de tout mon cœur, je vous souhaite, où que vous soyez, le
bonheur et l’espoir sans fin que nous survivrons dans l’amour
et la solidarité. à l’avenir, nous devrons changer les choses

 
—–
 

gestern scheiterte ich am versuch, die fernsehansprache der
deutschen kanzlerin anzuschauen. ihre kaltschnäuzigkeit nicht
ertragend, las ich statt den offiziellen text vom 18.03.2020. ihre
rede lenkt von der inzwischen bekannten tatsache ab, dass der
bundestag frühzeitig bescheid wusste. meine rhetorische frage:
seit wann lag dieser text fertig in der schublade der kanzlerin?

es ist eine schwierige aufgabe, eine prognostizierte zahl von
über siebenkommafünf millionen opfern zu reflektieren; vor
allem, wenn die chance als gering beziffert wird, daran etwas
ändern zu können. wenn gut drei wochen nach bekanntgabe
des berichts aber die pressestelle des bundestages lapidar
vermerkt, „(…) ergänzend könnten einige risikoanalysen (…)
durchgeführt werden, sofern das untersuchte szenario dies
fachlich erfordert“, dann frage ich, wie gross der mangel an
mitgefühl und wie verkümmert das interesse am mitmenschen
angesichts siebenkommafünf millionen prognostizierter opfer
sein muss, um zu einem derartigen schluss zu kommen; wie
unüberbrückbar die entfernung zwischen staat und gesellschaft

merkel sagt: „der staat wird weiter funktionieren“. aber jenes
leben, das in den einzelnen gliedern einer gesellschaft wächst
und sich entwickelt, ist ihre seele und ihre zukunft. der staat
hat nur eine dienende aufgabe und darf nicht eigenständig
gegen sie handeln. also werden wir das verhältnis zwischen
staat und gesellschaft in der zukunft neu definieren müssen

die geschichte deutschlands lehrt uns, dass jene, die macht
ausüben wollen, dazu keine gelegenheit bekommen sollten

während meiner universitätsjahre war ich ausreichend lange im
bereich ökosystemforschung beschäftigt, um heute konstatieren
zu können: wenn ein modell gut gemacht ist, kann es nahe an
die lebenswirklichkeit herankommen. die derzeitige entwicklung
der ausbreitung von COVID-19 / SARS-CoV-2 in deutschland
kommt leider sehr nahe an die grundannahmen jenes modells
heran, die dem „bericht zur risikoabschätzung“ zugrunde gelegt
wurden. leider. was allen betroffenen noch helfen kann, sind
zwei recht unwissenschaftliche faktoren. der erste ist, dass für
diesen bericht schlampig gearbeitet wurde. der zweite: glück

 
ich wünsche euch, wo immer ihr auch seid, von herzen glück und
die nie versiegende hoffnung, dass wir diese zeit überstehen in
liebe und solidarität. in zukunft müssen wir die dinge ändern

 

scan: pressetext der dtsch. bundesregierung vom 29.01.2013
quelle: bundestag.de/presse/hib/2013_01/02-252232
 
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[ des rues vides. leergefegte strassen ]

Samstag, März 21st, 2020

 

 

grâce à mr macron, glorieux premier et principal balayeur de la
france, les allées et les plâges sont aussi vides le jour, même
le week-end. mais quand la nuit descend sur son pays muet …

 
ce soir, à 20 heures précises, sous le couvert de l’obscurité, les
gens se rassembleront à nouveau sur les balcons, dans les jardins
ou dans les rues pour applaudir, siffler ou klaxonner en l’honneur
de tous les soignants de ceux qui souffrent du virus corona

 
la population francaise a été sensibilisée à la menace actuelle sous
le nom COVID-19. ce nom est composé d’une abbréviation pour
„corona“ et l’année de sa première apparition (2019). c’est un
virus du SARS qui a maintenant identifié comme le SARS-CoV-2

cépendant cet agent pathogène étais déja connu en 2003 comme
„première pandémie du 21. siècle“ et „un exemple d’avertissement
pour la propagation rapide d’une maladie dans le monde en réseau
et globalisé“.

en allemagne, on a réagit. après dix ans. l’ancien gouvernement
fédéral a commandé le „rapport sur l’analyse des risques en matière
de la protection de la population 2012″ (drucksache 17/1205 du
03/01/2013). il prévoit, que tout la région de l’allemagne et tous
les groupes de la population seront touchés dans la même mesure
à savoir „sur une période de trois ans, dans trois vagues distinctes
avec un nombre immense élévé de victimes“. c’est tout. au lieu
d’une augmentation du système d’approvisionnement et de
dispositions spéciales pour les catastrophes, je ne connais que
le contraire. dix ans après un premier „coup de semonce“ par le
virus, seule une enquête est présentée qui a pour conséquence
d’accepter un nombre immense de victimes, sans résistance

 
ce soir, à vingt heures, les gens sont à nouveaux sur leurs
balcons, dans les jardins où dans les rues de tout la france. on
ne peut plus les ignorer. avec ceux, qui offrent un tel signe de
résistance à un gouvernement qui les a longtemps menacé et
ignoré et trahis, augment chaque jour: „morituri te salutant !“   °

 
—–
 

dank jenes glanzvollen ersten und obersten strassenkehrers
frankreichs, herrn macron, sind am tage die alleen und strände
des landes wie leergefegt, sogar an einem wochenende. doch
wenn die nacht sich leis‘ über sein stillgemachtes land senkt …

 
auch heute abend, punkt zwanzig uhr, werden sich im schutz
der dunkelheit auf den balkonen, in den gärten oder auf den
strassen erneut menschen versammeln und klatschen, pfeifen
oder hupen zur ehre all jener, die an corona erkrankte pflegen

 
der französischen bevölkerung wurde die heutige bedrohung
unter dem namen COVID-19 bekannt gemacht. der name
setzt sich zusammen aus einem kürzel für „corona“ und der
jahreszahl seines ersten erscheinens (2019). es handelt sich
um einen SARS-virus, der nun als SARS-CoV-2 identifiziert
werden konnte. der SARS-erreger wurde allerdings schon im
jahr 2003 als „erste pandemie des 21. jahrhunderts“ bekannt
und so „ein warnendes Beispiel für die rasche Ausbreitung
einer Krankheit in der vernetzten, globalisierten Welt“

in deutschland wurde reagiert. nach zehn jahren. die einstige
bundesregierung liess einen „bericht zur risikoanalyse im
bevölkerungsschutz 2012″ erstellen (drucksache 17/1205
vom 03.01.2013). darin wird prognostiziert, „die gesamte
fläche deutschlands und alle bevölkerungsgruppen“ seien
„in gleichem ausmass“ betroffen, und zwar „über einen
zeitraum von drei jahren mit drei voneinander getrennten
wellen mit immens hohen opferzahlen“. das war’s. statt
einem verstärkten ausbau des versorgungssystems und
von besonderen vorkehrungen für den katastrophenfall
ist mir nur gegenteiliges bekannt. zehn jahre nach einem
ersten „warnschuss“ durch den corona-virus wird eine
untersuchung vorgelegt, die zur folge hat, dass immense
opferzahlen ohne gegenwehr in kauf genommen werden

 
heute abend, zwanzig uhr, stehen wieder menschen auf
balkonen, in gärten und auf strassen in ganz frankreich. sie
sind unüberhörbar. mit ihnen wächst die zahl jener an, die
so ein tägliches zeichen des widerstands setzen gegen eine
regierung, von der sie sich lange bedroht, missachtet und
verraten fühlen: „morituri te salutant!“   °

 

foto: des rues vides. leergefegte strassen
le pradet, 21. märz 2020

 

°   „les condamnés vous saluent !“
    „die todgeweihten grüssen dich!“

 

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[ balance-tout ! schmeiss weg! ]

Freitag, März 20th, 2020

 

 

que sont la mer, les forêts, les montagnes de la france?
un rien en regard du grand danger, qui menace de vous
tomber de toutes ouvertures dans les nuages, français!

la grande nation se rafraîchit sur l’horizon sans limite des
uniformés et avec coeur aimant elle renonce à sa liberté
personnelle. les français d’aujourd’hui savent bien qu’ils
sont trop petits, trop bêtes, trop déraisonnables pour se
comporter adapté à la menace quotidienne du COVID-19
aka SARS-CoV-2. décomplexé, l’idiot moyen divise son vin
et son from en grand cercles comme d’hab et il constitue en
principe un danger pour lui-même et pour tout l’héxagone
– mais qu’est-ce que je dis-là? – pour tout le monde! il est
vraiment content d’avoir un président qui agit avec raison
et considération et qui est toujours altruiste, toujours en
train de préparer quelque chose pour le bien de la france:

la raison fait appel là ou la déraison règne

la france remercie. la france sert. humblement, la france
s’incline bas et jette ses grands idéales dans la merde

 
—–
 

was sind das meer, die wälder, die berge frankreichs?
ein nichts angesichts der grossen gefahr, die aus jeder
wolkenlücke auf dich herabzustürzen droht, franzose!

la grande nation labt sich am grenzenlosen horizont der
uniformierten und verzichtet liebenden herzens auf seine
persönliche freiheit. der franzose, die französin von heute
weiss, dass er/sie zu klein, zu dumm, zu uneinsichtig ist
um sich gegenüber der täglichen bedrohung durch den
virus COVID-19 aka SARS-CoV-2 zu verhalten, wie es
angemessen wäre. der durchschnittsidiot teilt wein und
käse enthemmt im grossen kreise wie gewohnt und ist
im grundsatz schon eine gefahr für sich selbst und das
heutige frankreich – aber was sage ich da? für die ganze
welt! er/sie ist glücklich und zufrieden einen mit vernunft
und rücksicht agierenden präsidenten sein eigen nennen
zu können, der uneigennützig stets das wohl frankreichs
im schilde führt:

vernunft appelliert, wo unvernunft regelt

frankreich dankt. frankreich dient. frankreich duckt sich
untertänigst und wirft seine grossen ideale in den dreck

 

foto: balance tout ! schmeiss weg!
le pradet, 18. märz 2020

[ vie à la plage. strandleben ] °

Donnerstag, März 19th, 2020

 

 

hier, un repos idyllique à la plage. sur la photo, on ne
voit pas l’hélicopter qui passait de temps à temps en
patrouille à basse altitude. ou la distance entre les
quelques personnes qui se trouvent sur la plage. et
les patrouilles des gendarmes. et la rigidité taciturne
lorsque les gens se rencontrent. quand je retournais
au parking pour récupérer mon vélo, les gendarmes
ont contrôlé un chauffeur de camion étranger et lui
donnaient un ultimatum pour sortir rapidement. j’ai
attiré l’attention aux marcheurs en approche sur les
deux flics. avec des remerciements ils changaient
leur chemin
 
à compter d’aujourd’hui, les mésures coercitives du
gouvernernent ont été renforcées et les sanctions
ont été aggravées. aussi les visites à la plage sont
interdites. le danger d’infection sur une plage déserte
est probablement une menace particulière pour l’état
 
pendant les prochains mois, peut-être, je ne pourrais
pas chercher ni ne trouver de travail. mais je sais
écrire. que la situation oblige. bon et pas bon

 
—–
 

eine idyllische ruhe am strand, gestern. nicht auf dem
bild zu sehen ist der hubschrauber, der von zeit zu zeit
auf patrouille im tiefflug vorbeikam. oder der abstand
zwischen den wenigen menschen am strand. und die
polizeistreifen. die wortkarge steifheit, wenn menschen
sich begegnen. als ich später zum parkplatz zurück zu
meinem fahrrad kam, kontrollierten polizisten einen
ausländischen lastwagenfahrer und gaben ihm ein
ultimatum, schnell zu verschwinden. herankommende
spaziergänger machte ich auf die beiden polizisten
aufmerksam. dankend nahmen sie einen anderen weg
 
ab heute wurden die staatlichen zwangsmassnahmen
verschärft, die strafen erhöht. besuche am strand sind
verboten. vermutlich gefährdet die ansteckungsgefahr
am menschenleeren strand den staat ganz besonders
 
während der nächsten monate werde ich vielleicht weder
arbeit suchen, noch arbeit finden können. aber ich kann
schreiben. die situation verpflichtet. gut und nicht gut

 

foto: la vie à la plage. strandleben
le pradet, 18. märz 2020

 

°   bartels, d. (1977):strandleben. in: bartels/hard (hg.) (1997): 14–48

[ l’amour dans ces temps du choléra. die liebe in diesen zeiten der cholera ]

Mittwoch, März 18th, 2020

 

 


„comment le couvre-feu est-il appliqué ? peux-tu encore
circuler librement ou es-tu toujours chez toi, maintenant ?“

 

le matin, nous nous sommes rencontrés dans la maison
et enfin on a joué dans le jardin. il faisait ensoleillé et
chaud. oui, c’est mon quartier, ma maison, ici. mais quel
luxe d’être dans un jardin avec des enfants ! des millions
de français vivent dans des gratte-ciel de banlieue au
treizième étage sans balcon. enfermés pendant 45 jours …
 
quand ils veulent faire des courses, ils prennent les
escaliers par peur de leur voisin. combien de niveaux
d’anxiété y a-t-il chaque jour ? être enfermé pour des
familles dont le quotidien est souvent beaucoup plus
séparé … les chiffres relatifs à l’augmentation de la
violence domestique seront intéressants et éloquents
si nous les apprendrons, plus tard
 
hier, le couvre-feu commençait à midi. mais on peut
imprimer des formulaires propres et ainsi délivrer
soi-même un permis. parce qu’on veut faire de courses
nécessaires. parce que le chien doit passer par le
coin. parce qu’on est malade. absurde. ça prend
beaucoup, beaucoup de papier. après tout, il y avait
peu de circulation dans la rue le soir, mais plus que
j’ai attendu, et le supermarché du coin n’avait presque
pas de clients. jusqu’à midi, on pouvait voir des
centaines de mètres de files d’attente devant les
grands supermarchés. si tu voulais vraiment être
infecté, c’était probablement un moyen sûr d’y arriver
mais cela demandait beaucoup de patience. et pourquoi
pas ? en france, faire la queue fait partie des bonnes
et curieuses manières
 
l’attente semblait avoir désinhibé la cupidité, si bien
qu’au final, de nombreux supermarchés avaient des
rayons vides, des jours avant le couvre-feu. et pour
quoi les gens se battaient-ils ? pour les pâtes et le
papier toilette. génial. beaucoup de gens se dirigent
en fait vers la fin du monde et ils achètent. . . des
nouilles. mais c’est vraiment la fin ! je suppose que
le papier toilette a été thésaurisé par des trous du
cul, car les masques respiratoires sont vendus depuis
longtemps

 

et où est l’amour dans ces temps du choléra ?

 
—–
 

„wie setzen sie die ausgangssperre um? kannst du dich
noch frei bewegen oder bist du die ganze zeit zuhause?“

 

wir haben uns am vormittag bei der familie getroffen und
später im garten gespielt. es war warm und sonnig … na
klar. das hier ist meine gegend, mein zuhause. aber was
für ein luxus, jetzt mit den kindern in einem garten sein zu
können. millionen franzosen wohnen in hochhäusern der
vorstädte im dreizehnten stock ohne balkon. eingesperrt
für 45 tage. wenn sie einkaufen wollen, nehmen sie aus
angst vor dem nachbarn die treppe. das sind alltäglich
wieviele stufen der angst? und so lange eingesperrt zu
sein ist für familien, deren alltag oft viel getrennter verläuft
… die zahlen für den anstieg häuslicher gewalt werden
interessant und beredt sein, sofern wir sie dann erfahren
 
gestern galt ab mittags die ausgangssperre. man kann
sich formulare ausdrucken und so selber eine erlaubnis
erteilen. weil man einkaufen will. weil der hund um die
ecke muss. weil man krank ist. absurd. das braucht
viel, viel papier. immerhin war am abend wenig verkehr
auf der strasse, doch mehr als ich erwartet hatte, und
der supermarkt um die ecke hatte kaum kunden. bis
mittags konntest du in frankreich noch hundert meter
lange warteschlangen vor den grossen supermärkten
sehen. wenn man sich wirklich anstecken wollte, dann
war das wohl ein sicherer weg dahin, der allerdings viel
geduld abverlangte. aber warum nicht? in frankreich
ist geduldiges schlangestehen eine seltsame gewohnheit
 
das warten schien die gier enthemmt zu haben, so dass
am ende viele supermärkte leere regale hatten, schon
tage vor der ausgangssperre. und um was rissen sich
die leute? um nudeln und klopapier. grossartig. da geht
es für viele tatsächlich auf’s ende der welt zu und sie
kaufen … nudeln. das ist allerdings wirklich das ende!
 
das klopapier wurde, vermute ich, von arschgesichtern
gehamstert, weil atemmasken lange ausverkauft sind

 

und wo bleibt, in diesen zeiten der cholera, die liebe?

 

foto: l’amour dans ces temps du choléra
die liebe in diesen zeiten der cholera
le pradet, 18. märz 2020

[ lâcher une caisse (bouteille à la mer). einen fahren lassen (flaschenpost) ]

Dienstag, März 17th, 2020

 

 

un pays sous l’état couvre-feu. juste à temps, j’ai
fui vers la mer, vers ma famille, un saut dans le
temps. on s’occupe des petites choses et on dispute
des trop grandes. par exemple les nombreuses
possibilités de s’exprimer dans une autre langue
lorsqu’ils agitent des choses, qui peuvent vraiment
passionner les enfants: lâcher une caisse. (désolé!
personne ne sort pas sans permission, aujourd’hui)
 
(et j’irai à la mer, te lancerai une bouteille dans
laquelle tu pourrais lire, que je me soucie de toi)

 
—–
 

ein land unter ausgangssperre. gerade noch rechtzeitig
bin ich ans meer zurückgeflohen, zur familie, ein sprung
zurück in der zeit. wir kümmern uns um die kleinen dinge
und diskutieren über die allzu grossen. zum beispiel die
vielen möglichkeiten sich in einer anderen sprache richtig
auszudrücken, wenn’s um dinge geht, die kinder richtig
begeistern können: einen fahren lassen. (oh, verzeihung!
aber heute darf niemand ohne erlaubnis draussen fahren)
 
(und ich will ans meer gehen, eine flaschenpost werfen für
dich, worin du lesen könntest, dass ich mich um dich sorge)

 

foto: lâcher une caisse (flaschenpost)
einen fahren lassen (flaschenpost)
le pradet, 17. märz 2020

[ ophrys spec. ]

Montag, März 9th, 2020

 

 

le vent cévenol a claqué une porte derrière moi et m’a
fracassé l’index. enfin, presque. aussi handicapé, j’ai
pratiqué la photographie érotique de plantes au lieu
de travailler. voilà, un „ophrys“ que je ne connais pas
 
(alors, si quelqu’un a un conseil à me donner …?)

 
—–
 

der cévennenwind hat eine tür zugeschlagen und mir
einen finger zertrümmert. naja, fast jedenfalls. weil so
kein arbeiten möglich war, übte ich mich in erotischer
pflanzenfotographie. da: eine mir unbekannte ragwurz
 
(also, falls irgendwer einen tipp für mich hat …?)

 

foto: ophrys arachnitiformis chlorantha
(grâce à „forum ophrys“ le nom est trouvé. merci beaucoup!)
autignac, 09. märz 2020

[ un jour timide. ein schüchterner tag ]

Samstag, Februar 29th, 2020

 

 

des arbres nus habitent dans les places et
les ruelles silencieuses. un monument en
pierre pour les enfants morts de la france et
sur un mur un panneau, écrit en blanc et noir

la pratique des jeux
de planche à roulettes
de rollers etc.. est
interdite conformément à
l’arrêté municipal
du 01/07/98

on s’y conforme. et quand le soleil revient
même cette ville assassinée est plutôt jolie

dans la ruelle suivante, je trouve ce café – tu
sais? – peut-être il est ouvert, mais les petites
tables en bois semblent désertes, les lampes
ne brillent pour personne. non, je n’ose pas
y entrer. c’est un jour timide, aujourd’hui

 
—–
 

die schweigenden plätze und gassen gehören kahlen
bäumen. für die toten kinder frankreichs ein denkmal
in stein, an einem haus ein schild, weiss auf schwarz

das ausüben von spielen
mit skateboards
rollschuhen etc… ist
verboten gemäss
kommunaler verordnung
vom 01.07.98

man hält sich dran. und als die sonne hervorkommt, da
sieht sogar diese getötete stadt irgendwie hübsch aus

eine gasse weiter finde ich dies café – du weisst? – es
ist wohl geöffnet, aber die kleinen holztische scheinen
verwaist, die lampen leuchten für niemanden. ich traue
mich nicht einzutreten. heute ist ein schüchterner tag

 

foto: un jour timide. ein schüchterner tag
bédarieux, 29. februar 2020

[ l’eau et le rocher. wasser und fels ]

Mittwoch, Februar 26th, 2020

 

 

se réveiller au bord de ce ruisseau. le soleil brillait comme
en pleine été dans le nord. mon bain était glacé. alors, j’ai
voulu grimper et j’ai sauté par-dessus les pierres jusqu’à
l’autre rive. enfin montant le versant, pas à pas, lorsqu’une
peur me colle au rocher: tu ne sortiras jamais, jamais de là

pendant longtemps je me suis couché, avec le regard au
soleil, le dos à la montagne, jusqu’à ce que le courage me
revienne. donc, je suis monté et encore descendu mètres
par mètres, en explorant les fragments des rochers et la
végétation autour de la source, jusqu’à ce que je puisse
encore faire confiance à mes sens et à tous mes membres

presque seuls, mes pieds ont trouvé le chemin du retour
presque aussi sûrs qu’à l’époque, si j’ai sauté par-dessus
des terrils de pierre, tout avertissement au vent, la roche
dure m’était plus sûre que les eaux inconnues de la vie

 
—–
 

aufwachen am ufer dieses baches. die sonne glühte wie an
einem mittsommertag im norden. eiskalt war mein bad. da
wollte ich klettern und sprang über die steine zum anderen
ufer, stieg den abhang hinauf, tritt um tritt, bis eine angst
mich an den felsen klebte: da kommst du nie wieder raus

lange lag ich mit dem blick zur sonne, mit dem rücken zum
berg, bis der mut zu mir zurückgeschlichen kam. also stieg
ich um meter auf und um meter wieder ab, erforschte die
brocken der steine und die pflanzen der quellflur, bis ich
meinen sinnen und allen gliedern wieder vertrauen mochte

den rückweg fanden meine füsse fast alleine, beinahe so
sicher wie damals, als ich, alle warnungen in den wind
schlagend, über steinhalden hinab sprang, der harte fels
mir sicherer war, als die unbekannten wasser des lebens

 

foto: l’eau et le rocher. wasser und fels
colombière sur l’orb, 23. februar 2020

[ en attente ]

Montag, Februar 17th, 2020

 
en attente, je me suis souvenu de cette chanson, qui était
enrégistrée comme „pilotspur“ (c’est un enregistrement
provisoire), sans effet téchnique, justement pour des
répétitions avec le guitariste américain peter griggs

 
—–
 

beim warten erinnerte ich mich an diesen chanson, den wir
ohne technische effekte als „pilotspur“ für proben mit dem
amerikanischen gitarristen peter griggs aufgenommen hatten

 

‚als ich bei dir war‘ (03-02-2005) (mp3; 13,9mb)