avec un « allongé », j’achète le
droit de propriété pour pouvoir
m’asseoir à l’une des tables vertes
en plastique. le soleil est couvert
de nuages, le vent est froid, la
place est pleine de bruit et de
gens. à droite, au coin, quelques
musiciens s’essaient. le café est
tout aussi minable. en haut de la
montagne, en dessous de la ruine
j’aimerais bien habiter. ça ne peut
sûrement pas être possible, étant
au chômage. il y a cinq ans, je me
croyais arrivé ici. autour du coin, on
exhume john lennon pour le violer
collectivement et à la fin, les gens
applaudissent. fujiyama (ses
sommets cachés dans la brume)
—–
mit einem „verlängerten“ erkaufe
ich das besitzrecht, an einem der
grünen plastiktische platz nehmen
zu dürfen. die sonne ist bedeckt
von wolken, der wind ist kalt, der
platz voll lärm und leuten. rechts
um die ecke versuchen sich einige
musiker. der kaffee ist genauso
lausig. oben am berg, unter der
ruine, würd ich gerne wohnen, aber
solange arbeitslos, kann das nichts
werden. vor fünf jahren glaubte ich
hier angekommen zu sein. um die
ecke herum exhumiert man john
lennon, um ihn gemeinschaftlich
zu vergewaltigen, am ende wird
dann geklatscht. fujiyama (seine
gipfel sind im dunst verborgen)
foto: fujiyama (ses sommets cachés dans la brume)
fujiyama (seine gipfel im dunst verborgen)
la garde, 25. januar 2025
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