Archive for 2025

[ martin cockerham, mort le 05. avril 2018 ]

Sonntag, April 6th, 2025

 

„captain’s log, the first of june
have run into a bad monsoon
i’m 54, i’ve sailed before
this is not the sea, it’s war“

captain’s log, spirogyra (1971) °

 

peu de gens se souviendront de lui ou
de son groupe spirogyra : martin neil
cockerham
. en 1971, il a sorti l’album
sombre et unique « st. radigunds » avec
steve borrill, julian cusack et barbara
gaskin. sa musique touchante, pleine
de désespoir et d’espoir nostalgique
a fondée un nouveau genre musical, le
folk psychédélique. ses chansons sont
toujours restées inspirées et inoubliables °°

 
—–
 

nicht viele werden sich an ihn oder an
seine band spirogyra erinnern: martin
neil cockerham
. 1971 brachte er mit
steve borrill, julian cusack und barbara
gaskin das düstere album « st. radigunds »
heraus. seine musik voller verzweiflung
und hoffnungsvoller sehnsucht haben
ein neues musikgenre begründet, den
psychodelic-folk. für mich blieben seine
songs stets inspirierend und unvergessen °°

 

foto: (von links nach rechts / de gauche à droite)
steve borrill, julian cusack, martin cockerham °°°, barbara gaskin
copyrights: b&c records / spirogyra © 1971
quelle / source : wikipedia
 
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° quelle / source : captain’s log (youtube)
°° quelle / source : www.theboltonnews.co.uk, am 15. november 2019
°°° quelle / source : www.theboltonnews.co.uk, am 15. november 2019

[ onna pas le choix. mannat keine wahl ]

Freitag, März 21st, 2025

 

la mer, furieuse, arrache des morceaux
du rivage, la tempête s’intensifie, la pluie
respecte ponctuellement les prévisions
du jour, et quand le ciel passe au jaune
malade et vénéneux, je m’enfuis chez
moi où, une fois de plus, aucun courrier
ne m’attend. mais là, sur la table de notre
salon, il y a un dessin : et puis, onna pas
le choix
. comme tu as raison, petit artiste

 
—–
 

das meer reisst zornig stücke aus dem
ufer, der sturm nimmt zu, der regen hält
sich pünktlich an die vorhersagen, und
als der himmel zu einem giftig kranken
gelb wechselt, fliehe ich nachhause, wo
wieder keine post auf mich wartet. aber
da, auf dem tisch in unserem salon, da
liegt eine zeichnung: et puis, onna pas le
choix
°. wie recht du hast, kleiner künstler

 

foto: onna pas le choix
mannat keine wahl
zeichnung / dessin: léo verdier
bildbearbeitung / traitement d’image: peryton
le pradet, 21. märz 2025
 
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° und dann, mannat keine Wahl

[ la lumière au bout. das licht am ende ]

Freitag, Februar 7th, 2025

 

c’est mon chemin de retour, à la fin
de mon quotidien, d’une recherche
toujours vaine d’un n’importe quel
gagne-pain. là, il y a quand même de
la lumière au bout du tunnel, écrit-elle

la folie porte l’uniforme décorée de
médailles, elle porte un costume, porte
une perruque, elle crache des slogans
de mégalomanie dans les micros et les
caméras. c’est le pouvoir qui compte

contre ceux qui cherchent à franchir
les murs, les mers, qui fuient la faim
et la guerre, contre les restes de corps
déchirés par le feu et la fureur, contre
toute vie qui n’a pas été forgée dans la

forme. seulement tant que quelqu’un
construit ces bombes et les lance et
croit les slogans et les suit, tant que
les micros et les caméras sont tenus: ce
serait un début d’éteindre la lumière

 
—–
 

dies ist mein weg nachhause, am
ende eines alltags, einer stets
vergeblichen suche nach einem
broterwerb. da, schreibt sie, sei
doch licht am ende des tunnels

der wahnsinn trägt uniform, er
trägt orden, trägt anzug, trägt
perücke, er spuckt parolen des
grössenwahns in mikrofone und
kameras. da zählt nur die macht

gegen jene, die mauern, meere
überwinden suchen, fliehen vor
hunger und krieg, gegen von feuer
und wut zerfetzte reste leib, gegen
alles nicht in form geschmiedete

leben. aber nur solange jene diese
bomben bauen und sie werfen, die
parolen glauben, die ihnen folgen
und die mikrophone und kameras
halten: licht aus wäre ein anfang

 

foto: la lumière du bout
das licht am ende
le pradet, 06. februar 2025
 
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[ fujiyama ]

Samstag, Januar 25th, 2025

 

avec un « allongé », j’achète le
droit de propriété pour pouvoir
m’asseoir à l’une des tables vertes
en plastique. le soleil est couvert
de nuages, le vent est froid, la
place est pleine de bruit et de
gens. à droite, au coin, quelques
musiciens s’essaient. le café est
tout aussi minable. en haut de la

montagne, en dessous de la ruine
j’aimerais bien habiter. ça ne peut
sûrement pas être possible, étant
au chômage. il y a six ans, je me
croyais arrivé ici. autour du coin, on
exhume john lennon pour le violer
collectivement et à la fin, les gens
applaudissent. fujiyama (ses
sommets cachés dans la brume)

 
—–
 

mit einem „verlängerten“ erkaufe
ich das besitzrecht, an einem der
grünen plastiktische platz nehmen
zu dürfen. die sonne ist bedeckt
von wolken, der wind ist kalt, der
platz voll lärm und leuten. rechts
um die ecke versuchen sich einige
musiker. der kaffee ist genauso
lausig. oben am berg, unter der

ruine, würd ich gerne wohnen, aber
solange arbeitslos, kann das nichts
werden. vor sechs jahren glaubte ich
hier angekommen zu sein. um die
ecke herum exhumiert man john
lennon, um ihn gemeinschaftlich
zu vergewaltigen, am ende wird
dann geklatscht. fujiyama (seine
gipfel sind im dunst verborgen)

 

foto: fujiyama (ses sommets cachés dans la brume)
fujiyama (seine gipfel im dunst verborgen)
la garde, 25. januar 2025
 
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[ alors, sors d’ici ! na dann, raus hier! ]

Sonntag, Januar 5th, 2025

 

la pièce n’était pas mauvaise, mais c’est
fini. aucun rideau ne tombe. sortir. rester
plus longtemps ne sert à rien. suis-je trop
stupide, trop inflexible ? ou mes objectifs
sont-ils erronés ? ici à lyon, je suis en tout
cas trop loin. alors, en route vers le sud !

 
—–
 

das stück war nicht schlecht, aber es ist
vorbei. es fällt kein vorhang. raus. länger
bleiben macht doch keinen sinn. bin ich zu
doof, zu unflexibel oder sind meine ziele
falsch? hier in lyon bin ich jedenfalls zu
weit weg. na dann, weiter richtung süden!

 

foto: alors, sors d’ici!
na dann, raus hier!
ravensburg, 03. dezember 2024
 
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