à un moment inopportun, au mauvais endroit nous
avons utilisé nos
prénoms. puis elle a donné à mon
nom mal-aimé une nouvelle sonorité. aussitôt, je
confesse, j’ai fus enchanté. en effet, ce mec-là
avait tellement perdu
sa tête que les chrétiens ont
créé un jour un mémorial. c’est de mauvais aloi !
ce truc-là, perdre la tête, m’est arrivé plusieurs
fois dans ma vie. entre-temps j’essaye d’éviter ça
seulement et uniquement pour pouvoir descendre
orgastique mon café de midi. et je suis sûr: quand
da vinci avait eu un libre arbitre, à l’époque, il
aurait donné „son“ johannes un gobelet à la main
—–
wir duzten uns am falschen ort zur unpassenden
zeit. dann gab sie meinem ungeliebten vornamen
einen neuen klang. ich bekenne, ich war sofort
verzaubert. der typ da hatte allerdings am ende
so sehr den kopf verloren, dass die christen einen
feiertag draus machten. ein schlechter scherz!
das mit dem kopf verlieren, das ist mir im leben ein
paar mal passiert. inzwischen versuche ich sowas zu
vermeiden, allein, damit ich mittags lustvoll meinen
kaffee runterstürzen kann. und ich bin sicher: hätte
da vinci damals einen freien willen gehabt, hätte er
„seinem“ johannes nen becher in die hand gegeben
foto: cafe de midi au bord du lac
mittagskaffee am ufer des sees
gérardmer, 11. juli 2021
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