c’est mon chemin de retour, à la fin
de mon quotidien, d’une recherche
toujours vaine d’un n’importe quel
gagne-pain. là, il y a quand même de
la lumière au bout du tunnel, écrit-elle
la folie porte l’uniforme décorée de
médailles, elle porte un costume, porte
une perruque, elle crache des slogans
de mégalomanie dans les micros et les
caméras. c’est le pouvoir qui compte
contre ceux qui cherchent à franchir
les murs, les mers, qui fuient la faim
et la guerre, contre les restes de corps
déchirés par le feu et la fureur, contre
toute vie qui n’a pas été forgée dans la
forme. seulement tant que quelqu’un
construit ces bombes et les lance et
croit les slogans et les suit, tant que
les micros et les caméras sont tenus: ce
serait un début d’éteindre la lumière
—–
dies ist mein weg nachhause, am
ende eines alltags, einer stets
vergeblichen suche nach einem
broterwerb. da, schreibt sie, sei
doch licht am ende des tunnels
der wahnsinn trägt uniform, er
trägt orden, trägt anzug, trägt
perücke, er spuckt parolen des
grössenwahns in mikrofone und
kameras. da zählt nur die macht
gegen jene, die mauern, meere
überwinden suchen, fliehen vor
hunger und krieg, gegen von feuer
und wut zerfetzte reste leib, gegen
alles nicht in form geschmiedete
leben. aber nur solange jene diese
bomben bauen und sie werfen, die
parolen glauben, die ihnen folgen
und die mikrophone und kameras
halten: licht aus wäre ein anfang
foto: la lumière du bout
das licht am ende
le pradet, 06. februar 2025
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